Valérie Pecresse en corse : « la santé c’est le parent pauvre en Corse »
Elle a ainsi présenté son programme aux habitants du village et de la région venus nombreux pour l’occasion. Un programme basé sur des points clés évoqués au sein de cette conférence tel que la santé, dont elle a évoqué : « moi je n’accepte pas que l’on me dise que pour beaucoup de corses la santé ça s’appelle Air France, ce n’est pas acceptable ». Et de poursuivre :« Aujourd’hui la santé c’est le parent pauvre en Corse, on a besoin d’une santé qui s’organise avec des médecins juniors, avec des maisons de Santé pluridisciplinaire, avec des médecins et paramédicaux, et je souhaite que l’on travaille sur des hôpitaux de proximité car on en aura besoin en plaine orientale ».
La candidate LR est revenue sur les points d’éducation avec sa volonté de régionaliser l’épreuve du « Capes » pour que les jeunes puissent enseigner dans leur région et ne pas se retrouver contraint d’exercer en zone prioritaire sur le continent ;« cela recréera beaucoup de vocations auprès des jeunes, de pouvoir enseigner dans leur région de cœur ».
« Je suis contre la co-officialité de la langue corse »
Pour Valérie Pécresse les besoins d’avenir et les points clés sont « la Santé, l’éducation, les infrastructures, l’énergie, l’eau et l’agriculture. Il faut que l’on vienne en aide aux agriculteurs corses avec tous ces bons produits du terroir qui doivent être valorisés et protégés. L’Europe ne peut importer des produits qui ne respectent pas nos réglementations, l’Europe ne peut devenir le ventre mou de la mondialisation ».
La candidate a ensuite évoqué le sujet de la corse : « La nation est Une et indivisible ! La corse c’est la France, je suis contre la co-officialité de la langue corse » a déclaré Valérie Pécresse, une phrase qui risque de ne pas faire que des heureux. Elle a également évoqué les échanges qu’elle devra avoir avec les représentants corses : « Moi, je ne choisis pas mes interlocuteurs. Les Corses se sont prononcés, ils ont élu Gilles Simeoni à la tête de la collectivité et aujourd'hui, c'est avec lui que je dois travailler d'ici 2028 à construire ce nouveau partenariat de confiance ».
À noter un retard de près de deux heures pour la candidate, comblé par une playlist pas très encline avec les idées de la candidate puisqu’on y retrouvait des chansons telles que Cresce Speranza, Catena ou Populu Vivu, avant que Xavier Bertrand, président du Conseil Général des Hauts de France et ex ministre des Solidarités et de la Santé de France, ne vienne prendre la parole pendant environ 40 minutes, en présentant le programme dans sa grande majorité sans manquer de rappeler les liens qu’il tient avec la Corse.
Marc-Antoine Mucchielli