Mercredi 10 juin 2020

Banksy : Le drapeau américain mis à feu pour lutter contre le racisme

C’est sur son compte Instagram, que le street artiste anonyme Banksy a voulu faire passer un message pleinement inspiré des mouvements de colère contre les violences policières aux États-Unis. Une nouvelle oeuvre comme symbole d’une lutte.

Sombre. C’est ce qui ressort au prime abord de la nouvelle oeuvre de Banksy postée sur son compte Instagram le 6 juin dernier. Le Street-Artist, très engagé, a choisi de présenter une oeuvre coup de poing en hommage à George Floyd. Il nous attire dans un tourbillon de douleur et de noirceur. L’oeil se promène sur les éléments obscurs dépeints par l’artiste. Il y présente un autel et un cadre dans lequel une silhouette noire est représentée. Tout en elle  nous donne l’impression de plonger dans les ténèbres. Des jeux de gris et de noir qui donne l’étrange sentiment que d’autres personnages se cachent derrière, jusqu’aux deux yeux perçants. Et puis une bougie…Et la même représentation en plan large. Le regard se focalise sur une flamme. Tout prend son sens. Le drapeau Américain, en arrière plan, s’embrase. Comme l’allégorie d’une Nation qui n’en n’est pas à sa première bavure policière.

« Ce n’est pas leur problème c’est le mien »

Tandis que l’oeuvre a été publiée pendant que des milliers de personnes se rassemblaient dans plusieurs villes françaises et dans de nombreux autres endroits du monde, Banksy a choisi d’accompagner son nouveau dessin d’un mot bref et sanglant :  « Au départ, je me suis dit que je devais me taire et simplement écouter les personnes noires sur le sujet. Mais pourquoi ferais-je ça ? Ce n’est pas leur problème, c’est le mien ». 

Il y compare également le racisme à un problème de fuite de tuyau inondant un appartement que les occupants ne sont pas autorisés à quitter.

« C’est un problème de Blancs. Et si les Blancs ne le règlent pas, quelqu’un devra monter et enfoncer la porte ».

Un engagement par soutenu par plus de 2 millions d’internautes et notamment l’acteur Mark Ruffalo qui a régit en commentaire : « Oui. C’est notre problème. Nous sommes ceux qui détiennent le privilège et le pouvoir. Il est temps d’avoir cette difficile conversation ».