Vendredi 12 juin 2020

Portrait d'Emilie Priou : Activiste pour la conservation des animaux

En 44 ans 60% des animaux sauvages ont été éliminés, les causes de ce massacre sont diverses et variées mais cette tuerie est essentiellement due à l’impact que l’humain a sur la nature. De nombreuses associations, ONG, et initiatives voient le jour pour tenter de sauver les espèces en danger mais aussi mobiliser les populations à la sauvegarde et à l’éducation sur l’importance que nos habitudes engendrent sur la nature.

Afin d’en savoir un peu plus sur les actions menées par certaines associations et ONG mais surtout sur la motivation personnelles que certains membres trouvent dans la mobilisation pour ces actions, nous avons rencontré Emilie Priou, 21 ans activiste pour le droit des animaux sauvages et pour l’environnement.

Malgré son jeune âge elle a déjà bien des cordes à son arc et a accepté de nous raconter quelques unes de ses aventures qui font d’elle une militante au visage doux et solaire.

Depuis l’enfance Emilie a eu la chance de voyager, de voir le monde et d’en apprécier sa beauté. Après le lycée elle a décidé de se laisser un an pour réfléchir à la trajectoire qu’elle souhaiterait donner à son avenir.

C’est au près des ours qu’elle a passé les 6 premiers mois de son année sabbatique. Elle a pu découvrir leur vie grâce à l’association Sun Bear Outreach. Pendant ce temps elle remplissait également ses candidatures pour un bachelor de Wildlife Conservation à Liverpool. Ces études ont été un vrai socle de connaissance pour Émilie et lui ont permis de faire ses premiers pas dans le monde de la conservation animale.

protection des animaux ours

 

Emilie Priou oeuvre pour La Défense des animaux

Par la suite elle également participé à un stage en Malaisie pendant 2 mois pendant lequel elle a pu suivre le processus de conservation des tortues marines. Cette expérience fait partie des plus marquantes car elle nous confie : « En Malaisie la consommation et le commerce d'oeufs de tortues et légale et régulée, donc nous devions en tant qu'ONG faire partie du système tout en essayant de le changer ».

Elle en parle d’avantage sur son compte instagram @emiliepriou.

défense des tortues sauvages

 

Sa troisième et dernière expérience est d’un tout autre type et dans un lieu pas si lointain. Durant l’été 2019 Emilie a accompagné l’association MareVivu pour leur mission CorseaCare. Cette mission qui vise a protéger l’Île de Beauté et son littoral a été riche humainement, Émilie en parle comme un challenge physique et mentale. Elle était responsable de la recherche sur les macr-plastiques ce qui lui a servi d’étude pour sa thèse de fin d’étude. Elle était également en charge du vlog hebdomadaire retraçant les différentes activités faites pendant la mission.

Aujourd’hui elle se lance dans un projet personnel appelé « Conservation Journey », une manière d’utiliser les réseaux sociaux pour répandre l’information et partager ses expériences et conseils afin « d’aider, d’encourager et d’unifier les amoureux de la nature à s’engager pour la protection de l’environnement. »

« Conservation Journey », une manière d’utiliser les réseaux sociaux pour répandre l’information et partager ses expériences et conseils afin « d’aider, d’encourager et d’unifier les amoureux de la nature à s’engager pour la protection de l’environnement. »

Les 3 enseignements à retenir selon Émilie Priou :

  • La conservation de la nature concerne plus les humains que les animaux, si les animaux et la nature sont en danger à ce jour c’est principalement à cause des activités destructrices des humains mais aussi à cause des inégalités socio-économiques;
  • Le travail en groupe est essentiel pour avoir de l’impact et avancer dans l’activisme;
  • Il est essentiel de contrôler ses sources, il faut toujours avoir un oeil méfiant face aux médias, ne jamais se fier à 100% s’il n’y a pas de preuve à l’appuie.
Emilie Priou lutte pour la défense des animaux

Les souvenirs les plus marquants d’Émilie Priou :

  • Durant un safari avec sa famille en Namibie elle s’est rendu dans un centre de réhabilitation d’animaux dans lequel elle a pu aider les bénévoles à sauver de babouins à sortir de leurs cages pour se dégourdir les pattes. Elle se souvient de ce moment tendre et émouvant : « Cette expériences m'a totalement chamboulé car ses primates n'avait aucune appréhension envers nous, inconnus et de la "même familles" de ceux qui sont la raison pour lequel ils ne sont pas libres. Plus que de ne pas avoir peur de nous, il nous ont fais directement entièrement confiance, et se reposais sur nous. Cette experience m'a vraiment ouvert les yeux sur le fait que les animaux avait besoin que nous faisions plus d'effort pour eux. Ce sont les plus grandes victimes de nos activités, ils n'ont rien demandé et pourtant reste bon et nous donne leur confiance!
  • Pendant qu’elle travaillait en Malaisie pour la conservation des tortues marines Émilie a eu la chance d’assister à la ponte des oeufs sur une plage dont l’ONG avec laquelle elle travaillait n’était pas propriétaire. L’organisme a généralement la possibilité d’acheter les oeufs seulement cette fois le propriétaire de la plage souhaitait les offrir à sa famille. « Ce moment fut douloureux pour toute l’équipe et j’ai cette nuit-là compris le poids des lois et des pratiques culturelles, tant que les lois ne changeront pas il sera presque impossible d’engendrer des changements durables. » C’est ce souvenir qui la pousse aujourd’hui à poursuivre ses études dans une direction politique, voire legislative.