Officiel : Dragan Cvetkovic entraîneur du FC Balagne (N3)

Passionné de football, baroudeur dans l'âme, après une carrière de footballeur professionnel, l'ancien milieu de terrain, devenu l'entraîneur adjoint de Rolland Courbis, puis entraîneur, est de retour en Corse.
Après avoir parcouru le globe, père de deux enfants, Dragan Cvetkovic a pris la voie de la sagesse en rentrant du côté de Propriano, fief de son épouse.
Dans le même temps, le Football Club de Balagne, né de la fusion en 2018 entre le Football Club Squadra Calvi et le Football Balagne Ile-Rousse, vient au terme d'une superbe saison, d'être sacré champion de Corse en R1 et d'accéder en National 3.
Cette conjugaison des deux événements ne pouvait que déboucher sur une rencontre. Celle-ci a eu lieu, des tractations ont été menées, en toute discrétion, jusqu'à ce que les deux parties tombent d'accord.
Dragan Cvetkovic est donc le nouvel entraîneur du FC Balagne.
La signature du contrat et la présentation officielle ont eu lieu ce matin, à la Villa Joséphine à l'Ile-Rousse, en présence de plusieurs dirigeants et joueurs du club. Parmi eux : Antoine Guerrini, 1er adjoint au maire de l'Ile-Rousse, conseiller communautaire et dirigeant du club, Pascal Marchetti, conseiller municipal de L'Isula, René Navarro, co-président du FC Balagne, entouré de Jean-Charles Martelli, vice-président, Jean-Christophe Mattei, trésorier, Franck Agnel, secrétaire général et plusieurs membres du comité directeur, ainsi que les joueurs Christophe Gaffory, élu meilleur joueur de R1 et John Portillo, acteurs de cette réussite 2021/2022. Au rang des nouvelles recrues Paul-André Guerin, gardien de but, transfuge de Bastia-Borgo était présent.
Son contrat signé, Dragan Cvetkovic, dirigeants et joueurs se sont réunis dans les salons de la Villa Joséphine. C'était l'occasion pour le nouveau club de dévoiler sa méthode de travail, basée sur la confiance et surtout la rigueur.
Auparavant, Dragan s'est confié sur ses ambitions à la tête du FC Balagne qui pour l'heure, outre le gardien de but de Bastia-Borgo Paul-André Guerin, a enregistré les arrivées de Maxime Darrieux, 29 ans, défenseur central – milieu de terrain, formé aux Girondins de Bordeaux, passé par Châteauroux (L1) et Bastia-Borgo, Jean-Philippe Paolini, défenseur à Bastia Agglo en D1 Futsal et ancien joueur de l'Ile-Rousse, Thomas Santucci, jeune défenseur du Nîmes Olympique, Jonathan N'Sondé attaquant en provenance de Vannes (N2), ancien joueur de Nantes, Hyères et Fréjus Saint-Raphaël. Ces nouvelles recrues, peut-être pas les dernières, seront intégrées à un groupe de joueurs qui forme le socle de cette équipe.
« Après ma carrière de joueur professionnel, je me suis dirigé vers une carrière d'éducateur et d'entraîneur amateur en passant les diplômes nécessaires. Ensuite, c'était une suite logique en travaillant avec des clubs professionnels, et ce grâce à Rolland Courbis qui après mon passage à Calvi et à Toulon, m'a pris sous son aile, en qualité d'adjoint. Ensemble on a fait deux clubs, en Russie et aux Emirats Arabes Unis, pour me laisser ensuite voler de mes propres ailes sur des continents différents. J'ai ensuite entraîné des clubs comme Mazembe, quintuple champion d'Afrique, de Champions League, qui est un des plus prestigieux d'Afrique. C'est un bagage sur lequel je peux m'appuyer aujourd'hui. À mon retour en France, la saison dernière j'ai coaché l'équipe féminine de Soyaux qui évolue en D1 Arkema, afin de parfaire mon statut d'entraîneur professionnel de football, avec mon diplôme en poche » confie Dragan.
L'équipe une est la locomotive et c'est elle qui porte la vie du club
Et de poursuivre : « De là, j'ai été contacté et sollicité par des connaissances calvaises qui ont facilité ce retour, qui est tout, sauf une surprise pour moi, vu les relations entretenues depuis 25 ans, et qui n'ont jamais cessé. C'est la connaissance des gens d'ici, des valeurs qu'ils véhiculent et qu'ils transmettent mais aussi par rapport à ma famille, sans qui rien n'aurait été possible. Tout ça n'a fait que faciliter les choses. Et donc, me voilà aujourd'hui dans cet endroit magnifique qu'est la Villa Joséphine où j'ai été accueilli à bras ouverts pour ce premier point presse, ce qui n'est pas surprenant avec les gens d'ici pour qui j'ai la plus grande estime.
J'ai aussi gardé un excellent souvenir de mon passage à Calvi qui a été une étape marquante de ma vie d'homme, avec la naissance de mon premier enfant. J'ai trouvé au fil des discussions qu'il y avait de la passion et de l'ambition, ce qui correspond à ma philosophie. Bien évidemment je me suis documenté sur le parcours que le FC Balagne a effectué cette saison qui a débouché sur le titre en R1 et la montée en N3. Et, franchement, je tiens à féliciter les joueurs, le staff et les dirigeants. La vérité, elle est sur le terrain. Il y a des choses à améliorer et à développer mais on est là pour ça. On va d'abord agir au niveau de l'équipe première, et ensuite les catégories en dessous. J'ai l'envie d'analyser et d'observer l'ensemble des acteurs du club avant de voir comment orienter notre politique sportive. L'équipe une est la locomotive et c'est elle qui porte la vie du club. Je vais faire venir avec moi mon assistant qui est Erwan Huet, capable de remplir plusieurs fonctions et qui est actuellement à la Concacaf féminine Championship 2022 au Mexique, qualificative à la coupe du monde 2023 qui se déroulera en Nouvelle Zélande et en Australie. Pour nous la reprise de l'entraînement est fixée au 11 juillet et lui nous rejoindra aux alentours du 18 juillet.
Des infrastructures qui ne sont pas à la hauteur des ambitions du club et qu'il convient d'améliorer
Évoquant les infrastructures du Club, le nouvel entraîneur du FC Balagne émettait un avis : « À mon sens, c'est là que le bât blesse. Les conditions de travail doivent être améliorées et ce sans faire injure à personne. Nous avons été reçus par le 1er adjoint au maire Antoine Guerini. Avec lui on a pu identifier les besoins et voir comment améliorer les choses. Il a été sensible à nos doléances et je ne doute pas que tout sera mis en œuvre pour que l'on puisse travailler sereinement. Notre préparation va aller crescendo, afin de ne pas brûler nos cartouches. L'important sera d'être prêt au jour J ».
Avec une accession et cinq descentes, chaque rencontre sera un match de coupe. Le challenge mérite d'être relevé.
Durant cette préparation quatre matchs amicaux sont programmés : deux contre le Gallia, un contre l'ACA et un contre la N2 de Furiani.
Ce qui est certain, c'est qu'en cette année de refonte, il faudra être prêt d'entrée de jeu, afin de ne pas hypothéquer les chances de l'équipe à ce niveau de compétition. Début du championnat à l'extérieur le 27 ou 28 août. Il y aura aussi un tour de coupe de France et la première à domicile interviendra le 11 septembre.
Il faut savoir en effet qu'au terme de cette saison 2022/2023, cinq équipes seront reléguées.
Avant de rencontrer les dirigeants et joueurs présents pour leur parler de cohésion, de respect des valeurs et de solidarité, le coach île-roussien devait conclure : « J'espère que d'entrée nous n'aurons pas à affronter un adversaire que nous avons rencontré durant la préparation. Il y a dans ce championnat cinq équipes corses : l’ACA, le Gazelec, le Gallia Lucciana, Corte et nous. Ensuite il y a les clubs de la région de Marseille, les réserves pros de Marseille et Nice et Cannes gros prétendant à l'accession. Du fait de cette réforme il y aura une accession et cinq descentes. Ce qui implique que chaque rencontre sera un match de coupe. Ce sera pratiquement des matchs à élimination directe. Il faut identifier la zone dans laquelle nous allons être, assimilés et accepter tout en sachant qu'il y a les réserves professionnelles et qu'à ce titre tout est variable. Bien évidemment il y aura les prétendants à la montée, ce qui restreint fortement notre champ d'action, mais nous serons là et nous sommes prêts à relever le défi. Ce n'est qu'ensemble que nous y arriverons. Cette situation a le mérite d'être claire et c 'est pourquoi j'en appelle à la responsabilité de tout un chacun. C'est une belle aventure humaine. À nous de montrer ce dont nous sommes capables avec beaucoup de passion et d'ambition. Le jeu en vaut la chandelle. Si nous voulons grandir, ça passe par là ».
Propos recueillis par Gilbert Guizol