Furiani : Se souvenir par le jeu.

Ce n’est pas un challenge comme les autres. Chaque année autour du 5 mai, sur les terrains de Bravone, le Challenge Santa Grimaldi rassemble des équipes U11 venues de toute la Corse. Organisé par l’Oriente FC, l’événement rend hommage à Santa Grimaldi, l’une des victimes de la catastrophe du stade de Furiani, survenue en 1992.
Un challenge pour ne pas oublier
Âgée de seulement 15 ans, Santa était la sœur de Karine Grimaldi, membre du collectif des victimes du 5 Mai, figure engagée du devoir de mémoire. À travers ce challenge, les organisateurs veulent perpétuer la mémoire des 19 personnes disparues et des 2300 blessés, dont de nombreux jeunes, dans l’effondrement tragique de la tribune nord lors du match SC Bastia / Olympique de Marseille. Avant les rencontres, des lectures sont faites en hommage aux victimes. Les jeunes joueurs, touchés et investis, prennent part à ces instants solennels.
Une stèle rénovée pour un hommage durable
Le point fort de cet événement est l’inauguration d’une nouvelle stèle par Josepha Guidicelli, la présidente du collectif des victimes du 5 Mai, en hommage à Santa Grimaldi. L’inauguration se déroule en présence des jeunes footballeurs et des bénévoles de l’association. L’ancienne, installée depuis plusieurs années à Bravone, avait été endommagée par les intempéries. Elle est remplacée et designé par l’architecte Éric Rinaldi, la stèle incarne la volonté de faire vivre le souvenir.
Karine Grimaldi, membre du collectif des victimes du 5 Mai, devant la nouvelle stèle / CRÉDIT : Télépaese
Devant ce monument, un moment de recueillement a été observé. Les enfants ont déposé une gerbe, en silence, en mémoire des victimes. Une scène émouvante qui rappelle que la transmission passe aussi par le symbole, et que le sport peut devenir un vecteur puissant de mémoire collective.
Discours du sénateur Paulu Santu Parigi / CRÉDIT : Télépaese
En mêlant compétition, recueillement et partage, le Challenge Santa Grimaldi continue d’honorer, chaque année, la promesse du 5 mai :
33 anni fà…
Era un 5 di maghju è ùn ci ne scurderemu mai…
Léna Lorius