Recul des intentions d’embauche en Corse : les enseignements de l’enquête BMO 2025


Un recul généralisé des intentions d’embauche
L’enquête révèle que les projets de recrutement en Corse s’élèvent à 24 445 en 2025, marquant une baisse de 10,1 % par rapport à l’année précédente, soit environ 2 700 projets en moins. Cette tendance à la baisse est observée dans l’ensemble des secteurs économiques.
Les services, qui restent le premier secteur recruteur en région avec 64 % des intentions, enregistrent un recul de près de 8 %. Le commerce, représentant 15 % des projets, est en retrait de 5 %. Le secteur de la construction, quant à lui, subit une chute marquée de 35 %, soit près de 1 000 intentions d’embauche en moins.
Une baisse de la propension à recruter
Seuls 34 % des établissements corses envisagent de recruter en 2025, contre 40 % en 2024, confirmant le ralentissement de la dynamique de l’emploi dans la région.
Moins de difficultés anticipées par les employeurs
Un autre indicateur en recul : 56 % des projets sont désormais jugés difficiles à pourvoir, contre 67 % en 2024. À noter que ce taux reste toutefois supérieur à la moyenne nationale de 50 %. Cette diminution de 11 points pourrait traduire un ajustement des attentes des employeurs ou une meilleure adéquation entre l’offre et la demande.
L’emploi saisonnier toujours majoritaire
Les emplois saisonniers représentent encore 61 % des projets de recrutement en Corse en 2025, contre 63 % l’an dernier. Ce chiffre reste très au-dessus de la moyenne nationale (31 %). Le nombre de projets saisonniers a chuté de 12,8 %, soit 2 180 intentions en moins.
Des disparités selon les bassins d’emploi
Les baisses varient selon les territoires :
Ajaccio : -9,5 %
Bastia : -10,2 %
Porto-Vecchio/Sartène/Propriano : -8,5 %
Corte/Ghisonaccia/Aléria : -11,2 %
Calvi/Île-Rousse : -10,2 %
Des pistes de réflexion pour l’avenir
Lors de la conférence de presse, des représentants du monde économique, tels que l’UMIH, la Fédération Départementale du BTP de la Corse-du-Sud et le MEDEF, ont échangé autour des données issues de l’enquête. Cette rencontre visait à mieux comprendre les dynamiques du marché du travail insulaire et à envisager des solutions pour répondre aux besoins persistants des entreprises.
