En Corse, de plus en plus d’habitants et de moins en moins de naissances.
Au 1er janvier 2025, 360 200 personnes résident en Corse.
La région représente ainsi 0,5 % de la population française
En 10 ans, entre 2015 et 2025, l’île gagne 32 900 habitants. La population régionale croît de + 1,0 % par an, un rythme trois fois plus rapide que celui du niveau national, en moyenne c'est 3 900 personnes de plus par an.
Cette dynamique repose exclusivement sur un solde migratoire excédentaire. Lorsque le solde migratoire est excédentaire, cela signifie que l'immigration (entrée de population étrangère) est supérieure à l'émigration (départ de population nationale).La Corse est la région métropolitaine ayant la plus forte croissance démographique.
Une baisse continue du nombre de naissances.
Comme partout, on observe également une baisse du nombre de naissance en Corse.
"En 2024, 2 400 bébés sont nés en Corse, 1 300 en Haute-Corse et 1 100 en Corse- du-Sud. Ce nombre de naissances est le plus bas enregistré depuis 1976. Or, à cette époque, l’île comptait un tiers d’habitants de moins qu’aujourd’hui."
Si depuis 2011, le nombre de naissances ne cesse de diminuer dans la région
(-1,3 % par an), l’année 2024 est marquée par une chute de la natalité de 4,0 %. Ce recul est deux fois plus élevé qu’au niveau national (– 2,2 % par rapport à 2023).
La baisse de la natalité concerne toutes les régions. En cause selon les études, L’évolution des mentalités et l’allongement des études supérieures influent sur les désirs de parentalité. On parle aussi de la crise sanitaire ou les incertitudes économiques incitent aussi de nombreux couples à différer leurs projets familiaux.
Pour le cas de la Corse, une autre explication est mise en avant : "Le nombre de naissances dépend, d’une part, du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants et, d’autre part, de leur taux de fécondité."
Depuis 2011, la population féminine corse âgée de 20 à 40 ans est en hausse (+ 4,4 %). La baisse des naissances s’expliquerait, selon l'Insee , uniquement par le recul de la fécondité.
Ce niveau historiquement bas, ne permet pas d’assurer le remplacement des générations que ce soit en Haute-Corse ou en Corse- du-Sud. La Corse, à l’image des autres pays du bassin méditerranéen, s’inscrit ainsi dans une tendance de faible natalité. En Sardaigne, île voisine de la Corse, la fécondité est encore plus faible avec à peine un enfant par femme.
De plus, les femmes de la région deviennent mères de plus en plus tard.
En 2024, l’âge moyen à l’accouchement est de 31 ans et 2 mois, contre 29 ans et demi en 2010.
L'Insee explique cette évolution par une forte baisse de la fécondité chez les plus jeunes. "Entre 1994 et 2024, le taux de fécondité des 15-24 ans est divisé par trois, tandis qu’il recule d’un quart chez les 25-34 ans, tranche d’âge où les naissances sont les plus nombreuses."
À l’inverse, la fécondité des 35-49 ans progresse nettement, traduisant un report des naissances vers des âges plus avancés. Comme nous l'avons dit plus haut, les femmes et les couples en général font le choix de devenir parent de plus en plus tard, choix marqués par un changement de mentalité, des inquiétudes sociales et surtout économiques.
En Corse, une espérance de vie parmi les plus élevées de France.
En 2024, 3 500 habitants de la région sont décédés. Sur le long terme, le nombre de décès suit une tendance à la hausse due aux générations du baby-boom qui arrivent à des âges de plus forte mortalité. D’autre part, la croissance démographique de l'Île engendre mécaniquement une augmentation du nombre de décès.
"La Corse est la région où l’espérance de vie à la naissance chez les hommes est la plus élevée après l’Île-de-France et elle se situe au 5e rang des régions pour les femmes. L’espérance de vie est plus élevée notamment dans les régions méditerranéennes. Ce phénomène peut s’expliquer par un régime alimentaire plus sain (riche en fruits, légumes et graisses bénéfiques), un mode de vie actif en extérieur et des liens sociaux forts qui réduisent le stress et l’isolement. Le climat favorable contribue aussi à une meilleure santé."
En 2024, l’espérance de vie à la naissance des résidents corses est de 85 ans et
7 mois pour les femmes et de 81 ans et 6 mois pour les hommes.
En 2024, 1 200 mariages sont célébrés en Corse, un niveau proche de 2019. Après une forte baisse en 2020 due aux restrictions sanitaires pesant sur leur organisation, le nombre de mariages connaît un rebond en 2021 et en 2022, avant de se stabiliser à partir de 2023.
Depuis l’an 2000, le nombre de mariages est en hausse dans l’île en lien avec la croissance de la population.
