Vendredi 5 juillet 2024

Législatives 2024 : point avant le deuxième tour

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élections
Ce dimanches les électeurs sont appelés aux urnes pour le deuxième tour des élections législative. En Corse, il y aura quatre duels dans les quatre circonscriptions.

Première circonscription de Haute-Corse

Des quatre circonscriptions, Michel Castellani est le seul candidat sortant à être arrivé en tête. Avec près de 32% des suffrages, le candidat de Femu a Corsica devance le candidat du Rassemblement National, Jean-Michel Marchal, qui a recueilli dimanche près de 29% des suffrages. Le candidat de Femu a Corsica souhaite continuer le travail mené à l'assemblé nationale pour l'autonomie. Du côté du candidat RN, Jean-Michel Marchal, n'a pas participé à la campagne du second tour pour des raisons personnelles et s'est appuyé sur un militant de la première heure du parti des Lepen, Tony Cardi. Le binôme ne pourra pas forcément compter sur les voix de Mossa Palatina ni celles d'Alexis Sanchez. En effet tous les deux n'ont donné aucune consigne de vote. Si malgré les divisions en interne, l'ensemble des nationalistes s'entendent sur le fait de ne donner aucune voix au RN, Michel Castellani ne pourra pas compter sur les voix de son adversaire de 2022. Julien Morganti, pour le divers centre, a choisi de laisser ses électeurs libres. 

Deuxième circonscription de Haute-Corse

Dans cette circonscription, le match entre Jean-Félix Acquaviva et François-Xavier Ceccoli, débuté en 2022, s'annonce encore serré. Si le candidat nationaliste l'avait emporté il y a deux ans, de quelques dizaines de voix, il se retrouve cette fois en ballotage défavorable. Une circonscription pour la première surprise est venue de Sylvie Jouart. Arrivée en troisième position et qualifiée dans le cadre d'une triangulaire, la candidate RN s'est désistée au profit du chef de fil des LR en Haute-Corse. Un appel au vote en sa faveur que François-Xavier Ceccoli a accueilli volontiers, affirmant qu'il serait prêt à voter des lois RN selon le situations, tout en maintenant sa fidélité à sa famille politique. Il est aussi le seul candidat de l'île à bénéficier du soutien de Mossa Palatina. De son côté Jean-Félix Acquaviva bénéficie du barrage contre l'extrême droite et devrait pouvoir compter sur un soutien des nationalistes. 

Première circonscription de Corse-du-Sud

Autre surprise de ce premier tour, Laurent Marcangeli, député sortant et ancien maire d'Aiacciu, a été devancé par la candidate RN, Ariane Quarena. Le candidat du groupe Horizons, s'est dit pas étonné de la progression du parti de Jordan Bardella sur l'île et a souhaité poursuivre une campagne respectueuse basée sur le programme. Ouvert à l'autonomie, projet sur lequel il a travaillé avec les élus nationalistes, il pourra compter sur l'appel de ces derniers à le réélire. De son côté la candidate du Rassemblement National, souhaite une Corse revendiquant son identité dans la France. Si son programme est surtout axé sur le national, elle souhaite aussi répondre à certaines problématiques de l'île, comme le traitement des déchets. 

Deuxième circonscription de Corse-du-Sud

Dans cette circonscription, le député sortant Paul-André Colombani a été assez largement devancé au premier tour par le candidat RN François Filoni, en obtenant 26,4% contre 35,1% pour son adversaire. Le candidat du PNC souhaite faire l'union contre une extrême qui, si elle arrivait au pouvoir, constituerait un recul voir une fin pour le processus d'autonomie. Durant l'entre deux tours, il s'est également efforcé de rappeler, que le RN ne s'était pas déplacé à l'Assemblée Nationale pour voter le projet de loi sur le CHU. De son côté François Filoni axe son programme sur le pouvoir d'achat et déclare que dès son élection, l'essence baisserait de 20 centimes par litre.