Sport automobile : Hugo Micheli en pole position pour la 55e Ronde de la Giraglia.

«Quand j’ai eu mon permis à 18 ans, j’ai passé un deal avec mes parents. Je leur promettais d’être prudent au volant s’ils me laissaient prendre une licence pour courir des rallyes » 

déclare Hugo Micheli, petit neveu de José Micheli, l’un des coureurs de rallyes automobiles les plus connus de l’île et au-delà. Ne cherchez pas plus loin d’où viennent les gènes. 

Enfant et ado, entre parties sur sa console et spectateur au bord de la route, la passion est vive. Natif du Cap Corse, il se souvient du passage des bolides sur ces mythiques routes empruntées par les pilotes de la Giraglia ou du Tour de Corse. 

« J’étais fasciné par la conduite de ces pilotes et je m’amusais à les imiter avec le volant de mes jeux vidéo». 

Aujourd’hui, Hugo est derrière un volant, avalant les kilomètres, massacrant les chronos. « Dans ce sport, le plus important ce n’est pas que la victoire, c’est aussi l’adrénaline, la connexion avec la machine et l’asphalte, cette sensation unique de maîtriser un environnement qui semble parfois vouloir m’échapper». 

Après le kart, il participe à son 1^er rallye auto en 2017. Son rêve se réalise, il s’aligne au départ de La Giraglia sur Clio R3, avec comme copilote Mickael Camilli et termine à la 10e place de cette édition. Il grignote une place l’année suivante sur 208 R2, 9^e, avec comme copilote Yoann Raffaelli. 

En 2019, il obtient une très belle 4e place en championnat de France des rallyes junior avec toujours Yoann Raffaelli aux notes sur Fiesta R2J et une 3e place au Critérium des Cévennes. 2021, il monte sur la 1^ère marche du podium de la Giraglia, avec Mickael Camilli à ses côtés dans une Skoda R5. Il enchaine les années suivantes dans cette catégorie reine des R5: 2e place au Rallye du Costa Serena, sur Polo en 2022, vainqueur de la Ronde de la Giraglia en 2023 sur Polo, 3e au Rallye de Balagne. En 2024, sur 208 R2, il prend la 5e place au Rallye di e Strade Vecchie avec Marina Arii comme copilote. A la Giraglia de cette même année, une erreur le conduit à l’abandon. Il en « bisque » encore. « Dans la 2^e spéciale je fais une sortie de route, comme un bleu ».

 Pilote de talent et d’avenir, le professionnalisme ne l’intéresse pourtant pas. « Je suis chef d’entreprises. La voiture demeure une passion avant tout. Je n’ai cesse de me perfectionner, cherchant à repousser mes limites et à faire honneur à l’héritage familial. Mon ambition n’a pas de bornes, je sais que, pour réaliser mon rêve, je devrai allier patience, persévérance et amour du sport. Je suis intrépide et je n’ai pas suffisamment peur, c’est mon plus grand défaut. Côté qualités, je suis très perfectionniste ».

Du 11 au 13 avril prochain, le licencié à l’ASA Corsica sera au départ de la 55^e édition de la Giraglia avec Mickael Camilli comme copilote. « Ce rallye est cher à mes yeux car il se dispute sur les routes de mon enfance. Ce sera sur Skoda ou C3 avec le groupe Sarrazin. J’irai sur le continent dans quelques jours, début mars, pour choisir et prendre en main la voiture». Autre rêve qui va se réaliser, la participation à son 1^er Tour de Corse historique, du 11 au 15 octobre. « Avec cette fois le groupe Goffroy, je serai au volant d’une Porsche carrera de 1970 ».