Vendredi 5 novembre 2021

Calvi: Marie-Ursule Luciani a fêté ses 100 ans

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Marie luciani
Mme Marguerite Agostini au mois d’août dernier, c’était tout récemment au tour de Madame Marie-Ursule Luciani de fêter tout récemment son 100e anniversaire en présence de tous les siens et d’amis proches.

Originaire de Piedi-corte-di-Gaggio où elle est née, le 1er Novembre 1921, Marie-Ursule Luciani, citoyenne calvaise, issue d’une fratrie de 11 enfants, notre centenaire était tout à la joie de souffler ses 100 bougies, entourée de l’affection, l’amour et la tendresse de toutes celles et ceux qui font sa fierté.

Pour célébrer comme il se doit cette anniversaire, recevoir les membres de la famille et amis, un établissement de Calvi a été privatisé.

Marie a fêté ses 100 ans en compagnie de ses proches, quelques amis venus de Balagne mais aussi des quatre coins de la Corse et du continent.  

Toujours très élégante, bien coiffée, d’une classe toute naturelle, Marie a quitté son confort de « L’Âge d’or » de l’Ile-rousse.

À la fois émue et heureuse d’être aussi bientôt entourée, Marie est radieuse et elle le fait savoir en n’étant pas la dernière à plaisanter et rire.

Outre la présence des siens, Marie est également sensible à la visite d’Hélène Astolfi, adjointe au maire en charge du CCAS, de Didier Bicchieray venu à titre privé et ami de la famille.

Et puis, il y a cette visite de l’abbé Ange Michel Valéry qui la comble. Très croyante, au service de l’église durant des années et des années, Marie reçoit cette bénédiction comme un cadeau divin.

Femme de caractère, rompue aux aléas de la vie, Marie a toujours su faire face.

De ce siècle traversé, elle pourrait nous en parler des heures et des heures mais, fidèle à elle-même, elle préfère la modestie et la discrétion.

Pourtant, ce siècle n’a pas été le plus facile.

Il a notamment fallu affronter la guerre avec son mari Pascal qui a été mobilisé et d’autres épreuves de la vie. Ce n’est qu’au début des années 1950 que le couple est venu s’installer dans la citadelle de Calvi. Lui était fonctionnaire des routes et chemins, elle femme au foyer.

C’était du temps où il fallait descendre au lavoir situé au pied des remparts pour laver son linge. Mariée, mère de deux filles et deux garçons, elle était toujours là pour eux.

Malheureusement elle devait perdre un de ses garçons.

On notera aussi que notre centenaire est trisaïeul avec outre ses enfants et petits enfants elle compte aussi des arrière-petits-enfants et des arrière-arrière petits-enfants. L’aîné de ces derniers a 18 ans, ce qui signifie que si grâce à Dieu elle nous fait le bonheur de rester parmi nous encore quelques années elle pourrait côtoyer une sixième génération!

Chez Marie et Pascal c’était toujours « table ouverte ». Cet esprit familial a toujours été ancré en elle précise l’un de ses petits-enfants qui a le souvenir de goûters incroyables et plus tard de déjeuners ou dîners.

Marie et Pascal ont toujours été appréciés de tous pour leur gentillesse et leur simplicité.

Passionné de chasse, habitué du café Rex, Pascal était affectueusement surnommé « Fasgianu » qui n’était autre que le nom donné à son fidèle chien de chasse.

Comme beaucoup de la citadelle, Marie a opté pour la basse ville pour intégrer un logement, Villa Marie, route d’Ajaccio.

Elle a également travaillé pour la société Mariani. Son époux avec qui elle devait fêter ses 60 ans de mariage est décédé en 1996.

Soutenue par ses enfants elle a réussi à surmonter cette épreuve et, avec le concours du club du 3e âge elle a participé à de nombreuses manifestations et a effectué plusieurs voyages, dont un à Lourdes.

L’âge aidant, Marie ne voulait pas représenter une charge pour les siens. Aussi, c’est en toute sérénité qu’elle a intégré « l’âge d’or » à l’Ile- Rousse où elle est aujourd’hui la doyenne.

Un problème articulaire l’oblige à se déplacer en fauteuil et à avoir une aide si besoin.

Et puis, il y a eu ce satané Covid dont elle a été victime à double titre en perdant l’une de ses filles l’année dernière et en étant elle même de cette charge virale alors qu’elle était vaccinée. La période de confinement a été pour elle mais aussi pour les siens un véritable déchirement.

Ce 100e anniversaire restera pour tous un grand moment de chaleur et de tendresse. Ce sourire de Marie a illuminé les visages de toutes les personnes qui ont partagé ce moment inoubliable.

Tous nos vœux, Bona Furtuna a voi Marie !

Gilbert Guizol