La magie de la pyrotechnie dans le ciel de l'Ile-Rousse
Le 14 juillet 1789, la prise de la Bastille marque la première journée révolutionnaire d'insurrection populaire et symbolise immédiatement la fin de l'Ancien Régime.
L'année suivante, la fête de la Fédération célèbre cet événement.
Cette date du 14 juillet symbolise également une date importante de l'histoire de la Corse. En effet, en 1755, 34 ans plus tôt que la prise de la Bastille, cette date du 14 juillet marqua à jamais l'histoire de la Corse. Pasquale Paoli, général homme des lumières est proclamé Général en Chef di a Nazione Corsa, par l'Assemblée démocratique (Consulta) réunie dans le Couvent Saint-Antoine de Casabianca.
Chacun fête ce 14 juillet en fonction de sa sensibilité.
Mais, ce qui est certain, c'est que ce 14 juillet à l'Isula a été fêté hier avec une constellation d'étoiles et une explosion de lumières et de couleurs.
Madame le maire, Angèle Bastiani et son conseil municipal invitaient l'ensemble de la population et les très nombreux vacanciers à assister à cette magie pyrotechnique offerte par la Ville de l'Ile-Rousse.
À la nuit tombée, ils étaient des milliers à se masser sur la Marinella et aux alentours, jusque sur la route de Monticello ou de Santa-Reparata.
Pendant ce temps, les artificiers d'un côté, Antone Sicurani de l'autre pour la technique, s'affairaient pour ce spectacle pyrotechnique en musique.
Les secondes étaient comptées, jusqu'à 23 heures, moment choisi pour éteindre l'éclairage public et embraser la cité paoline. De la mer, les premières fusées s'élevaient vers le ciel et dans la foule, les premières exclamations accompagnaient l'embrasement. C'est en musique, avec des morceaux choisis que ces fusées multicolores, formant des rosaces et autres figures illuminaient le ciel. « Bohémian Rapsody » écrite par Freddie Mercury et interprétée par le Groupe britannique « Queen » se fondait parfaitement dans cette nuit étoilée. On enchaînait avec « The Wall » des Pink Floyd, puis « Wonderwall » d‘Oasis avant de plonger dans l'univers du groupe Téléphone avec « ça c'est vraiment toi » et de poursuivre avec « Zombie des Cranberries » et « Start me up » des Rolling Stones.
Le rythme s'accélérait, les fusées crépitaient dans le ciel, offrant une explosion féérique. Que rêver de mieux pour ce bouquet final que cette chanson de Queen : « Don't stop me now ».
« Don't Stop Me Now » - « Ne m'arrête pas maintenant » - « Have a good time good time » - « Je m'éclate, je m'éclate » …
Oui, hier soir, tout comme dans la chanson du groupe rock londonien de « Queen », on aurait voulu que ça ne s'arrête pas tant le spectacle pyrotechnique était magique et tant la fête était belle.
Gilbert Guizol