L'assemblée de Corse adopte le texte sur l'autonomie
L'assemblée de Corse présentera officiellement sa demande solennelle d'autonomie pour l'île. Après 48 heures de discussions, Femu a Corsica, Core in Fronte et le PNC ont trouvé un point de convergence pour présenter et voter la délibération. Une union nationaliste appuyé par Pierre Ghionga, seul membre de Soffiu Novu à voter en faveur de la délibération. L'élu a par ailleurs annoncé sa décision de quitter le groupe de droite. Il siégera désormais seul dans l'hémicycle. Josepha Giacometti, représente de Corsica Libera, s'est quant à elle abstenue.
« Je n'ai pas voté contre ce rapport, car il reprend un certain nombre de fondamentaux que nous partageons, déclare l'élue. Mais il y a certains points sur la notion de citoyenneté, la co-officialité, la reconnaissance de notre peuple et de ses droits et la liberté du peuple corse à être à terme maître de son destin qui restent ambiguës. »
La motion présentée par la droite rejetée
Avant le vote, lors de la conférence des présidents de groupe, Un soffiu novu avait demandé « un pacte de non-agression ». Cette entente avait pour vocation de ne pas voter contre le texte de l'autre camps. Un pacte qui n'aura pas duré plus d'une nuit. En effet, la motion proposée par le groupe présidé par Jean-Martin Mondoloni n'a recueilli que les 17 suffrages de ses membres.
« Nous souhaitions à travers ce pacte que deux textes puissent émerger, le texte majoritaire et celui d'une minorité, déclare Jean-Martin Mondoloni. Il nous semblait que c'était une expression saine de la démocratie. Cela n'a pas été respecté. Nous voulons que l'opinion sache que c'est un mauvais signal envoyé à Paris. »
Pour le président de l'Exécutif Gilles Simeoni, ce vote entériné marque un moment fort de la politique de Corse.
« Le gouvernement et l'État nous ont demandé de dire clairement ce que l'Assemblée de Corse et la Collectivité de Corse, veulent et attendent en matière de statut d'autonomie et de solution politique, c'est désormais chose faite, déclare le Président. Aujourd'hui la balle est dans le camp de l'État. »
Les élus attendent désormais une prise de parole de l'État pour continuer le processus.
Reportage Télé Paese ici