Samedi 18 juin 2022

L'Isula : souvenir de l'appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle

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18 juin
Les cérémonies de l'appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle se sont déroulées sur la place de la 1ere DFL à l'Ile-Rousse, en présence de nombreuses personnalités et Gaulliste de la première heure.

Malgré la canicule, c'est à 11h30, en présence de personnalités que se sont déroulées les cérémonies de l'appel lancé le 18 juin 1940 depuis Londres par le Général de Gaulle pour appeler les français à s'unir dans l'action pour libérer la France.

Un appel que devait lire le jeune Gabriel Marchal, élève de 5ème du Collège Pasquale Paoli de l'Ile-Rousse.

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres ».

Présence de Mme Marie-Thérèse Suart – Fioravante, administrateur de la Fondation De Gaulle, et de Jean-François Pasquini 

Parmi les autorités présentes, outre Frédéric Guglielmi, secrétaire général de la sous-préfecture de Calvi, représentant l'État, on notait la présence d’Angèle Bastiani, maire de l'Ile-Rousse, Conseillère Exécutive de Corse, présidente de l'Agence du Tourisme de la Corse, entourée d’Antoine Guerini, Patrick Botey, conseiller municipal, une délégation d'officiers du 2e REP de Calvi, du Major de Gendarmerie Sébastien Moscato. À noter aussi la présence de Mme Marie-Thérèse Suart – Fioravante, administrateur de la Fondation De Gaulle, et de Jean-François Pasquini, fils de l'ancien Député-Maire de l'Ile-Rousse Pierre Pasquini, ancien ministre, vice-président de l'Assemblée Nationale à qui l'on doit notamment ce square de la 1re DFL et bien d'autres réalisations.

Angèle Bastiani, Maire de l'Ile-Rousse donnait ensuite lecture du ministre des Armées, Sébastien Lecornu : « Cette voix portait un espoir qu’aucune souffrance ni aucune défaite ne purent altérer, donnant aux saboteurs, le courage de passer à l’acte. Sans l’espoir de ces résistants, c’est la France et son esprit qui se seraient perdus. Sans la voix de Charles de Gaulle, c’est la République qui se serait tue. » 

Au nom de la Fondation De Gaulle, une première gerbe était déposée par Marie-Thérèse Suart – Fioravante et Jean-François Pasquini, devant la stèle en hommage à Pierre Pasquini. D'autres gerbes étaient déposées par Mme Aurélia, présidente locale du Souvenir Français et Henri Nappi, président du Comité Balagne de la Légion d'Honneur, Joseph Bernardi, vice-président des Anciens Combattants de l'Ile-Rousse, et le Commandant Petry, Angèle Bastiani et Patrick Botey, au nom de l'Assemblée de Corse, Angèle Bastiani et Frédéric Guglielmi, au nom de l'État et enfin Angèle Bastiani et le jeune Gabriel Marchal, au nom du Président de l'Exécutif de Corse Gilles Simeoni.

La sonnerie aux morts retentissait, avant qu'une minute de silence ne soit observée et que l'hymne national clôture cette cérémonie du souvenir.

La municipalité de l'Ile-Rousse conviait ensuite les participants à un apéritif servi à l'Hôtel de Ville.

Gilbert Guizol