Jeudi 14 octobre 2021

Drame de Furiani : plus aucun match de football professionnel ne sera joué les 5 mai

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bastia 5 mai
Le 5 mai 1992, une tribune du stade de Furiani, à Bastia s’était effondrée, causant la mort de dix-neuf personnes et de plusieurs milliers de blessés. Au terme d'un douloureux combat mené durant un quart de siècle par le Collectif des familles des victimes de Furiani, le Parlement a définitivement adopté ce jeudi 14 octobre une proposition de loi qui prévoit qu'aucun match de football professionnel ne soit joué les 5 mai en France.

À quelques mois du 30ème anniversaire du Drame de Furiani, l'adoption de ce texte de loi, certes de portée juridique limitée, mais ô combien symbolique est une victoire pour le Collectif des familles des victimes de Furiani mais aussi pour tous ceux et celles qui dès le lendemain de cette terrible catastrophe se sont battus pour que cette journée du 5 mai soit celle du recueillement, de la mémoire et de la dignité. Une journée au cours de laquelle le football professionnel n'a pas sa place.

Ce moment tant attendu est arrivé ce jour : plus aucun match professionnel de football n'aura lieu en France un 5 mai. 

Rappelons que ce 5 mai 1992, la partie haute d'une tribune provisoire du stade de Furiani s'était effondrée avant le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France entre le SC Bastia et l'Olympique de Marseille. 19 personnes ont trouvé la mort et plus de 2300 personnes ont été blessées.

Cette triste date du 5 mai a enfin été sacralisée, presque 30 ans après les faits et suite à un long combat mené par le collectif des familles de victimes du 5 mai.

Une victoire pour ce collectif qui obtient gain de cause malgré les réticences de la Ligue Nationale de Football et de la Fédération Française de Football.

Aujourd'hui, nos sénateurs réunis au Parlement ont adopté définitivement la proposition de loi ayant pour objet qu'aucun match professionnel ne puisse se jouer un 5 mai en France.

Ce vote, voté à main levée, sans modifications, vient à la suite d'un texte porté  l'an passé par le Député corse Michel Castellani (Libertés et Territoires), qu'avait adapté l'Assemblée Nationale en février 2020.

Le proposition de loi a été inscrite à l'ordre du jour du Sénat dans le cadre d'une « niche » parlementaire réservée au Groupe écologiste qui compte en son sein le Sénateur de la Haute-Corse, Paul-Toussaint Pariggi.

Marc-Antoine Mucchielli