Lundi 10 octobre 2022

L'Isula : Pierre-François Bascoul et Stella Acquaviva renoncent à leurs délégations

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bascoul
Les deux adjoints de la majorité de l'Ile-Rousse ont annoncé leur décision lors de la réunion du Conseil Municipal de ce lundi à l'Ile-Rousse après en avoir donné les explications.

Avec seulement sept questions à l'ordre du jour, la réunion du conseil municipal de l'Ile-Rousse qui s'est déroulée ce lundi à 17 heures en l'Hôtel de Ville s'annonçait expéditive et sans grand intérêt.

Pourtant, à l'ouverture de la séance présidée par Madame le Maire, Angèle Bastiani, Pierre-François Bascoul, adjoint de la majorité, et sa collègue Stella Acquaviva, également adjointe, demandaient la parole pour annoncer qu'ils renonçaient à leurs délégations d'adjoints.

Pierre-François Bascoul donnait les raisons de cette décision : « Pour nous aujourd'hui, le projet que nous avions en commun n'est plus dans le fil conducteur de cette mandature. Nous avions acté Madame le Maire, une gestion transparente, collégiale, transversale, afin de faciliter notre devoir d'élu, d'autant plus que nous étions de jeunes novices en politique. Il y a à ce jour, pour nous, deux types de politique: la démocratie et l'autocratie. Les deux concepts sont totalement éloignés. Ces derniers mois, plusieurs tentatives de nous évincer, de nous éloigner, ont fait que l'on s'est posé des questions au niveau de notre implication. Des réunions où nous avions des délégations ont eu lieu, sans que nous en soyons informés. Nous ne voulions pas régenter nos délégations de main de maître, puisque c'est vous Madame le Maire qui avez les pleins pouvoirs, mais ça fait un certain temps malheureusement que l'on n'est plus convié. Malgré un emploi du temps parfois chargé, on essayait pourtant d'y être. Si nous sommes ici, aujourd'hui, avec vous, c'est parce que nous avions fait un engagement publique, et non comme la rumeur urbaine le dit où on était là dans le cadre alimentaire. Les île-roussiens, les gens qui sont proches de nous le savent, nous ne sommes pas comme ça. Ce n'est pas ça qui nous anime en politique ».

Aujourd'hui, nous faisons le choix de servir la Ville librement. On siégera au sein de cette assemblée, non pas dans l'opposition ou d'un groupe de dissidents mais comme des conseillers municipaux libres.

Et de poursuivre : pour nous il est temps de cesser cette humiliation publique. Quand on entend par les réseaux sociaux ou par voie de presse que des réunions ont eu lieu et que les gens nous demandent  pourquoi nous ne sommes pas au courant, on le ressent vraiment comme une humiliation. Nos convictions, et vous le savez, sont enracinées au plus profond de nous-même, et cette expérience ne nous fera pas dévier de ce que l'on est ».

L'élu devait conclure : « C'est avec tristesse, Madame le Maire, et avec amertume, de ne pas avoir accompli le devoir que nous nous étions fixé, celui de relever l'Ile-Rousse mais aussi de respecter cette charte d'élu ou la probité, l'éthique, la transparence étaient note socle. Aujourd'hui, nous faisons le choix de servir la Ville librement. On siégera au sein de cette assemblée, non pas dans l'opposition ou d'un groupe de dissidents mais comme des conseillers municipaux libres. Avec ma collègue, Stella Acquaviva, nous continuerons à siéger dans la majorité communautaire. Je vous remercie de m'avoir donné la parole ».

Madame le maire, Angèle Bastiani, prenait acte des deux élus de sa majorité, non sans ajouter : « Juste une petite remarque, si c'est la rumeur publique qui vous a fait prendre cette décision, je vous signale que si à chaque positionnement je devais le faire par rapport à la rumeur publique, alors, évidemment, je n'aurais pas pu être Maire de cette Ville, je n'aurais pas été à ma place. Ceci étant dit, je ne m'exprimerai pas plus sur votre décision qui est la vôtre et que nous avons découvert quelques minutes avant donc je n'ai pas pu en informer avant l'ensemble du conseil municipal ».

La séance se poursuivait avec les questions à l'ordre du jour, avec d'un côté les deux conseillers municipaux libres qui s'abstenaient et de l'autre une opposition qui votait contre et qui par la voix de Jean-Pierre Santini contestait plusieurs points.

GILBERT GUIZOL