Vendredi 18 juin 2021

Territoriales 2021 : 5 questions à Joseph Mattei (Avanzemu pè un populu vivu!)

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joseph mattei
Dans le cadre de la campagne électorale des territoriales 2021, Stampa Paese a décidé de donner la parole aux candidats balanins qui se trouvent sur les différentes listes. Au tour de Joseph Mattei, Maire de Monticello, « Avanzemu pè un populu vivu ! », de répondre à nos questions.

Pourquoi cet engagement au sein de la liste « Avanzemu pè un populu vivu ! » menée par Jean-Christophe Angelini ? 

Parce qu’après 7 années passées à la tête d’une commune importante au sein de la Balagne, période durant laquelle j’ai pu appréhender toutes les facettes de la gestion d’une collectivité, je me sens prêt, aujourd’hui à affronter d’autres responsabilités. Cette élection territoriale me donne l’opportunité de m’engager auprès de Jean Christophe Angelini qui mène la liste Avanzemu. En tant que personne d’ouverture, je partage avec lui et son équipe certaines valeurs et le projet qu’il porte pour la corse et sa jeunesse.
Je veux, au-delà des formules consacrées qui foisonnent en période électorale, œuvrer à rapprocher le pouvoir au plus près du citoyen et des élus de proximité que sont les maires des petites communes. C’est pourquoi je soutiens ardemment la création des maisons des territoires dans chaque micro région avec de vraies compétences qui rapprocherait le pouvoir central du citoyen et des élus locaux.

La Balagne est un exemple en termes de gestion des déchets, que préconisez-vous pour la Corse ?

En tant que maire de Monticello, je ne puis me contenter de la gestion des déchets telle qu’elle est aujourd’hui dans notre communauté de communes. Elle est en effet bien loin d’être exemplaire, contrairement à ce qui est fait à la communauté de communes de Calvi Balagne. Il n’y a qu’à voir l’état de nos points de collecte, de vraies décharges à ciel ouvert avec toutes les conséquences que cela entraine en matière d’hygiène et nuisance environnementales. Certes il faut amplifier le tri, et aller au plus vite vers la collecte du porte à porte. Dans ce domaine comme dans d’autres, on a multiplié les structures en concentrant les pouvoirs et en diluant les responsabilités. Il faut certainement revoir le fonctionnement de ces échelons de décision qui régissent ce secteur aujourd’hui car les usagers payent de plus en plus cher ce service sans en avoir la qualité.

À l'exemple de Figari, y a-t-il une volonté politique de développer l'aéroport de Calvi-Balagne ?

L’aéroport de Calvi Balagne est un atout essentiel pour le développement touristique et économique de la Balagne mais pas seulement. Il est vital pour les personnes qui doivent se déplacer sur le continent pour se soigner. Oui il doit recevoir les aménagements nécessaires pour améliorer la desserte de la Balagne et j’y serais attentif si je suis élu.

La Corse est une région marquée par la pauvreté, comment en sortir ? 

La corse est l’une des régions les plus pauvres et à ce titre, il faut mettre en place une politique sociale ambitieuse et les moyens financiers qui vont avec. Dans ce domaine, les maires sont au 1er rang pour constater la paupérisation de notre société, mais ils n’ont ni les moyens ni la compétence. Les structures actuelles me semblent peu adaptées pour répondre à ce grand défi qu’est la pauvreté dans notre ile. En matière de logement il faut développer l’accès à la propriété, des aides de la cdc existent certes, mais elles sont pour ma part insuffisantes pour permettre à notre jeunesse d’accéder à la propriété. Je connais bien ce problème, car je le pratique sur ma commune, et pour l’essentiel, l’aide vient des finances communales qui prennent généralement à leur charge les travaux de voirie et de viabilisation.

Si vous êtes élu, quel serait le premier dossier que vous défendriez à l'Assemblée? 

Nous sommes élus au scrutin de liste à la proportionnelle, de ce fait, nous sommes appelés à nous prononcer sur tous les dossiers, mais cela n’empêche pas de représenter son territoire et de s’impliquer, d’être à l’écoute des citoyens, des élus communaux. Je considère que le conseiller territorial doit être aussi une force de proposition, certes pour l’ensemble de la Corse, mais aussi pour les spécificités relevant de son territoire. Il y a beaucoup de dossiers prioritaires: pauvreté, traitement des déchets, logements,..., mais je considère aussi que le la décentralisation du pouvoir n’est pas moins prioritaire pour notre micro région et pour d’autres, car celui-ci est pour l’essentiel concentré sur Ajaccio.

Propos recueillis par François Colombani