Territoriales 2021 : 5 questions à Mylène Beretti (Core in Fronte)

Pourquoi cet engagement au sein de la liste « Core in Fronte » menée par Paul Félix Benedetti ?
J’ai décidé de suivre Paul Félix Benedetti et sa démarche car il propose selon moi le seul projet fondé et cohérent. Il véhicule des valeurs auxquelles je crois et des actions fortes qui permettront à nos enfants de grandir sereinement sur un territoire pour le mieux préservé.
La Balagne est un exemple en termes de gestion des déchets, que préconisez-vous pour la Corse ?
La Balagne est un exemple, oui, mais la problématique des déchets est globale et la gestion balanine ne saurait la résoudre à elle seule. A l’échelle de la Corse, il serait judicieux que les communautés des communes se mobilisent davantage, en développant la communication et en mobilisant les populations sur la nécessité de trier les déchets. Je crois aussi beaucoup à la prévention et à l’éducation. Les enfants doivent être sensibilisés ; ils seront les meilleurs défenseurs du tri et de notre environnement.
À l'exemple de Figari, y a-t-il une volonté politique de développer l'aéroport de Calvi-Balagne ?
Développer l’aéroport de Calvi est devenu une nécessité économique et sociale. La Balagne est une des destinations les plus attractives et touristiques de la Corse et sa population augmente. Pourtant, il semble que le nombre de vols diminue et si la zone aéroportuaire est vivante en été, elle se rendort jusqu'aux vacances suivantes. Lorsqu'un touriste souhaite optimiser son séjour, il optera pour les horaires les plus intéressants et s'ils sont proposés par Ajaccio ou Figari, séjourner en Balagne n'est plus une évidence. Par ailleurs, lorsqu'un balanin doit faire un court séjour sur le continent, il choisira peut-être de partir de Poretta car très souvent les horaires sont plus adaptés. Si la volonté politique avait donc été de développer l'aéroport de Calvi, les autorités compétentes s'y seraient prises autrement.
La Corse est une région marquée par la pauvreté, comment en sortir ?
Sortir un territoire de la pauvreté n’est pas un parcours aisé et les indicateurs sont préoccupants. Pour faire face à cette tragédie sociale, de nombreuses actions pourraient être menées : accompagner les personnes sans emploi en leur proposant des formations diplômantes dans les secteurs d'activité clés, simplifier l'accès aux aides sociales pour les publics concernés (familles, retraités, étudiants défavorisés inscrits dans des établissements en Corse), lancer une vraie réflexion sur l'intérêt de la promotion des CDI saisonniers, lutter contre la vie chère et agir enfin contre la spéculation immobilière qui empêchent les Corses de vivre dignement.
Si vous êtes élue, quel serait le premier dossier que vous défendriez à l'Assemblée ?
Les sujets prioritaire à aborder au sein de l'Assemblée de Corse seront nombreux. Mais s'il fallait choisir, c'est la défense de la langue corse que je porterai en premier. Je suis favorable à un apprentissage obligatoire car sa transmission aux générations futures ne pourra se faire que par une augmentation du nombre de locuteurs. Nous sommes un peuple fier, avec son identité et des valeurs qui ont traversé l'histoire. Pour les perpétuer, nous avons besoin d'une langue forte, et là encore c'est par notre jeunesse que les choses se feront.
Propos recueillis par François Colombani